Aida Kemelmajer de Carlucci, Docteur Honoris Causa de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne
Le 15 novembre 2011, Aida Kemelmajer de Carlucci, professeur de droit à l’université de Mendoza (Argentine), membre du Conseil scientifique de l’UIHJ, s’est vue remettre le titre et l’insigne de Docteur Honoris Causa de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (France)
Aida Kemalmajer de Carlucci, professeur de droit à l’université de Mendoza (Argentine), membre du Conseil scientifique de l’UIHJ, Docteur honoris causa de l’Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne (France)
La cérémonie s'est déroulée dans l'un des amphithéâtres de la Faculté de droit de l'université. Leo Netten, président de l'UIHJ a tenu à marquer de sa présence cet heureux événement, en l'honneur de l'illustre récipiendaire, membre du Conseil scientifique de l'UIHJ. Dominique Aribaut, trésorière, Françoise Andrieux, secrétaire général, et Mathieu Chardon, 1er secrétaire, étaient également présents.
La cérémonie était présidée par William Marois, recteur de l'Académie de Créteil, chancelier des universités. Autour de Mme Kemelmajer de Carlucci se trouvaient également Jean-Jacques Israël, doyen de la faculté de droit, Simone Bonnafous, présidente de l'Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et François Chabas, professeur honoraire, son parrain pour cette remise.
Le professeur Israël a rappelé que le titre de docteur honoris causa était la plus haute des distinctions universitaires. « Elle symbolise l'unité de la culture et notamment de la culture juridique » a-t-il déclaré. La remise d'une telle distinction constitue aussi un moment privilégié de convivialité et de joie, a poursuivi le doyen. Evoquant le va-et-vient du professeur entre la magistrature et l'université pendant sa carrière, M. Israël a estimé que la récipiendaire avait porté la culture juridique de l'université et l'avait enrichie de son expérience.
Mme Bonnafous a ensuite prononcé des mots de bienvenue à l'attention des participants. La présidente de l'université a salué « le parcours d'exception » du docteur de Carlucci dans le domaine du droit. Elle a rappelé que sa première visite à l'Université Paris 12, devenue Paris-Est Créteil Val-de-Marne, remontait à une quinzaine d'année, et qu'elle y avait enseigné à plusieurs reprises. La présidente Bonnafous a loué le caractère universel et international de sa culture et de sa carrière juridique.
A sa suite, William Marois a salué Mme de Carlucci en la félicitant à l'avance. Il a précisé que le titre de docteur honoris causa avait pour but d'honorer un collègue dont les travaux et l'engagement sont reconnus dans son pays et sur le plan international.
François Chabas a retracé la brillante et très riche carrière du professeur. « Il était une fois... » a-t-il commencé avec un indéniable talent de conteur, n'hésitant pas à comparer la vie de Mme de Carlucci à un conte de fées. Insistant sur ses capacités exceptionnelles de travail, l'orateur a évoqué sa carrière de magistrat qui lui avait fait embrasser toutes les matières du droit, et sa capacité à faire jurisprudence au travers ses multiples arrêts aux retentissements nationaux. Le professeur Chabas a souligné que son homologue fut élue dans son pays « femme juge de l'année » par une autorité indépendante. « Le deuxième aspect de son talent est l'écriture » a-t-il remarqué. Depuis sa thèse, le professeur Chabas a mentionné les très nombreux ouvrages écrits par le professeur de Carlucci, outre « les centaines d'articles dans toutes les revues de l'Amérique latine et de l'Europe ». M. Chabas a dévoilé que Mme de Carlucci disposait de la plus riche bibliothèque juridique de toute l'Argentine, une bibliothèque qu'elle mettait volontiers à la disposition du public. Le troisième aspect abordé par l'orateur concernait la diffusion des travaux du professeur : « Ce qui frappe le plus ce n'est pas seulement que vous ayez des disciples, mais que vous ayez aussi fait un nombre inouï de cours et de conférences, prononcés hors de Mendoza : plus de six-cents conférences et cours en Argentine, et plus de cent-trente à l'étranger ». M. Chabas a achevé son éloge en rendu hommage à l'époux « indissociable » du professeur, lui-même brillant avocat et « homme de cœur ».
En réponse, Aida Kemelmajer de Carlucci s'est déclarée très touchée par cet hommage tout en se demandant avec la modestie qui est sienne quelles pouvaient être les raisons de la remise d'une telle distinction. Elle a retracé le passé de l'université qui l'a ainsi honorée. « Les liens entre l'Amérique latine et la France sont très étroits et anciens, issus des codes Napoléon », a-t-elle dit. Aux termes de son discours, le docteur de Carlucci a remercié l'Université Paris-est Créteil Val de Marne pour cette distinction et en particulier François Chabas, celui qui l'a introduit dans le monde universitaire français.
L'UIHJ adresse ses plus vives félicitations au professeur de Carlucci. La distinction qui lui est ainsi faite rejailli sur l'UIHJ et sur son conseil scientifique dont elle est un éminent membre.