L’UIHJ à la 60e conférence annuelle DPI/ONG des Nations unies (ONU) à New York
La 60e conférence annuelle qui eu lieu au siège de l’ONU des 5 au 7 septembre 2007 avait pour thème cette année : « Le changement climatique : en quoi il nous concerne tous ».
La limitation du réchauffement planétaire à deux degrés Celsius est une nécessité absolue !
Réunis à New York, plus de 1,750 partenaires de la société civile dont 462 ONG représentants plus de 62 pays s'y étaient donné rendez-vous durant trois jours ou furent animés deux séances plénières, 7 tables rondes et 32 ateliers au cours desquels furent examinés les plus récentes conclusions scientifiques concernant les changements climatiques, notamment leur impact sur les populations vulnérables, la sécurité hydrique, l'occupation des sols et les enjeux politiques liés à l'énergie pour ne nommer que ceux là.
Depuis plusieurs années ici en Amérique, il ne se passe pas une semaine sans que les médias nous parlent de cet important sujet et c'est sûrement le cas aussi dans plusieurs pays membres de l'UIHJ. Le réchauffement de la planète est sur toutes les lèvres. Au dernier Rapport mondial sur le développement humain du programme des Nations Unies (le PNUD) prévient que tout doit être fait pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés centigrades, alors que les conséquences de ce changement risquent déjà de causer des revers sans précédent particulièrement en matière de réduction de la pauvreté, de nutrition, de santé et d'éducation. Le niveau actuel se situe à 0,7 degrés centigrade.
L'on sait que l'arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Avec le recul des glaciers, les réserves d'eau sont menacées. Pour les populations vivant dans des régions arides, surtout en Afrique, les changements climatiques menacent d'exacerber la désertification, la sécheresse et l'insécurité alimentaire sans parler d'autres régions qui pourraient connaître des inondations. D'après le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, si rien n'est fait pour diminuer les gaz à effet de serre, la température du globe pourrait augmenter de 4,5o C (8,1o F) voir plus !
Le temps est venu de prendre des mesures décisives à l'échelle de la planète
Sans vouloir paraître alarmistes, les experts présents lors de ces journées précisent que ces températures extrêmes, l'intensification des tempêtes et des régimes climatiques insolites affecteront très certainement toutes les formes de vie sur notre planète. Cela nous concerne donc tous puisque ce réchauffement aura de graves conséquences pour nos économies propres et donc de nos gagnes-pains, nos approvisionnements en eau, en produits issus de l'agriculture, la biodiversité et évidemment la géopolitique qui risque de créer des conflits entre les peuples. Nous pouvons donc comprendre dès maintenant que l'apport de tout un chacun pour aider à résoudre cette gravissime situation que représente le réchauffement planétaire est des plus importantes.
Dans un message adressé à cette conférence par le nouveau secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon, ce dernier précisait : « Que nous ne pourrons pas poursuivre longtemps dans cette voie. Il ne nous est pas possible de faire comme si de rien n'était. Le temps est venu de prendre des mesures décisives à l'échelle de la planète. »
Quelques semaines après cette conférence, soulignons que l'ancien Vice-président des États Unis et nouveau prix Nobel de 2007, Al Gore, qui consacra une partie de sa carrière à sonner l'alerte sur les dangers des changements climatiques, a d'ailleurs proposé que face à cette extrême urgence, les chefs d'États alors présents à New York puissent se réunir tous les trois mois jusqu'à ce qu'un traité global soit conclu, en 2010 au plus tard a-t-il spécifié. Car, tous savent qu'après 2012 - arrivera à terme la période d'engagement du Protocole de Kyoto pour atteindre les buts recherchés par les scientifiques. Un dossier à suivre !
André Mathieu,
Représentant Onusien de l'UIHJ près le siège de New York