L’Algérie veut créer son école de procédure
La Chambre nationale des huissiers de justice d’Algérie a organisé le 23 février 2004 un colloque international sur le thème : le rôle de l’huissier de justice dans le nouvel ordre économique mondial.
Tayeb Belaiz, ministre de la Justice d'Algérie et Jacques Isnard
Une journée sous le haut patronage du président de la République
De nombreuses délégations étrangères aux premiers rangs desquelles le Maroc (Me Saïd Bouramane) la Tunisie (Me Mourad Skander) et la France (Me Fredy Safar) étaient conviés aux débats.
L'UIHJ avait dépêché une délégation composée de Me Jacques Isnard, président, et de Me Bernard Menut, secrétaire.
Cette journée était placée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
A l'heure de l'ouverture, les plus hautes personnalités de l'Etat étaient rassemblées autour de M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Tayeb Belaiz, garde des sceaux, ministre de la Justice et de Me Mohamed Chérif, président de la Chambre nationale des huissiers de justice d'Algérie.
Un attachement à la profession
M. Belkhadem connaît bien la profession. Il fut, en effet, l'initiateur en 1990 de la loi créant les huissiers de justice alors qu'il était président du groupe parlementaire au FLN. Dans son allocution, le ministre d'Etat s'est félicité de la démarche des huissiers de justice, toujours ouverts vers le monde extérieur, et prêts à s'adapter aux contraintes extérieures. Le ministre s'est encore prononcé pour la mise en œuvre de dispositions statutaires nouvelles qui permettraient aux huissiers de justice de s'engager dans une voie économique.
M. Belaiz, garde des sceaux devrait confirmer la volonté de l'Etat de doter nos confrères d'Algérie d'un statut fort en révisant, notamment, les textes initiaux et en affinant, de concert avec la chambre nationale, le projet de loi de 1991.
Au delà, le ministre de la Justice devait démontrer son attachement à la formation en invitant la profession à s'organiser pour promouvoir une plus grande compétence et une meilleure connaissance des huissiers de justice.
Un processus international
Le président Chérif devait rassurer les deux ministres en annonçant, d'une part, l'intégration de la chambre algérienne au processus international « UIHJ - Euromed », qui rassemble les huissiers de justice des deux rives de la Méditerranée, et en annonçant d'autre part, la création d'une école nationale de procédure des huissiers de justice.
Jacques Isnard devait confirmer la mise en œuvre de ce projet, soutenu par Bernard Menut, lequel, au nom de l'Ecole nationale de procédure de Paris et de la Chambre nationale de France, annonçait l'imminence d'un accord entre l'UIHJ, la CNHJ de France (ENP de Paris) et la chambre algérienne, visant à préparer un groupe d'huissiers de justice algériens ayant, dans une deuxième phase, en charge de former eux-mêmes leurs confrères sur place (projet de formation des formateurs).
Tout au long de cette journée, de nombreux thèmes de conférences ont été présentés : la Convention de la Haye de 1965, le rôle de l'huissier de justice dans les transformations mondiales, et le statut de l'huissier de justice algérien.
L'UIHJ salue l'initiative, pleine de promesses de la chambre nationale algérienne et se félicite de l'activité, en matière de formation, déployée par le président Chérif.