En 2008, sous l'impulsion de son président, Jacques Isnard, l'UIHJ a créé l'Institut de droit international judiciaire privé et de droit de l'exécution (devenu Institut Jacques Isnard en 2010). Cet institut a été créé en vue de favoriser la recherche juridique, le développement du droit international privé, la formation professionnelle, l'étude et la publication de travaux, recherches et communications juridiques, et enfin la création d'une « bibliothèque mondiale ».
L'objectif consiste à promouvoir l'essor du droit judiciaire ou processuel, la reconnaissance d'un droit autonome de l'exécution et l'instauration d'un professionnel de l'exécution à statut harmonisé fondé sur le modèle de l'huissier de justice libéral et indépendant (modèle privé).
Pour réaliser une telle ambition, l'Institut Jacques Isnard s'est doté d'une structure fonctionnelle incluant un Conseil scientifique.
Ce Conseil scientifique est composé de professeurs d'universités, de hauts magistrats, de juristes spécialistes en droit international, ayant tous une expérience des relations avec les professionnels de l'exécution. Sa composition est conçue de manière à représenter l'expression géographique de l'UIHJ :
- Nadhir Ben Ammou (Tunisie)
- Robert Emerson (USA)
- Frédérique Ferrand (France)
- Natalie Fricero (France)
- Burkhard Hess (Allemagne)
- Anton Jongbloed (Pays-Bas)
- Aida Kemelmajer de Carlucci (Argentine)
- Ioan Les (Roumanie)
- Jacqueline Lohoues Oble (Côte d'Ivoire)
- Paula Meira lourenco (Portugal)
- Piemonrat Vattanahattai (Thaïlande)
- Vladimir Yarkov (Fédération de Russie).
Sa mission consiste à orienter les recherches, à apporter une analyse sur le développement du droit au regard de la mondialisation, à s'associer aux travaux de l'UIHJ, particulièrement lors des congrès, et à contribuer à la publication d'articles ou d'études juridiques diffusés sous les auspices de l'UIHJ.
Il est en particulier chargé des travaux relatifs à la création d'un Code mondial de l'exécution dont les premiers travaux ont été présentés lors du congrès international des huissiers de justice à Cape Town (Afrique du Sud) en mai 2012 (Voir l'article sur notre site).
Le Conseil scientifique de l'UIHJ comprenait déjà en son sein un ex-ministre de la justice (Côte d'Ivoire) en la personne de Jacqueline Lohoues Oble, de 1990 à 1993.
C'est aujourd'hui au tour du professeur Ben Ammou, avocat et professeur à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, et également titulaire d'un doctorat d'Etat en droit privé et sciences criminelles (1996), d'accéder à cette haute fonction étatique.
Les relations entre l'UIHJ et le professeur Ben Ammou font partie de l'histoire de l'UIHJ. En 2003, le professeur avait participé activement aux travaux du 18e colloque international des huissiers de justice de Tunis (voir UIHJ Magazine n°16 sur notre site, p. 59 et s.)
En 2007, à l'occasion du 50e anniversaire de l'Ordre national des huissiers de justice tunisiens, un colloque international avait organisé à cette occasion avec le soutien de l'UIHJ. Chacun se souvient du brillant rapport de synthèse présenté par le professeur Ben Ammou à l'issue des travaux (voir l'article sur notre site).
Ses grandes compétences juridiques et ses qualités humaines, particulièrement appréciées et reconnues au sein de l'UIHJ, seront des atouts inégalables pour permettre à Nadhir Ben Ammou de mener à bien sa délicate mission au sein du gouvernement de M. Ali Laârayedh.
L'UIHJ se réjouit de cette nomination et adresse ses plus vives félicitations au professeur Ben Ammou.