Création du Centre de perfectionnement des huissiers de justice de Roumanie
L’Union nationale des huissiers de justice de Roumanie (UNHJR) sous la houlette de son infatigable président Mihai Ducu a lancé de façon officielle le 28 octobre 2005 à Bucarest son programme de mise en œuvre d’une structure de formation destinée aux huissiers de justice de Roumanie
Une cérémonie très médiatisée
Cette structure, dénommée Centre académique de formation de préparation et de perfectionnement des huissiers de justice, aura dans les mois à venir ses propres locaux qui seront aménagés dans un vaste ensemble nouvellement construit et dont la première pierre sera posée dès le début de 2006.
En présence du président de l'UIHJ, Jacques Isnard et devant un collège de journalistes et de hautes autorités politiques, judiciaires et administratives du pays au rang desquelles nous avons relevé la présence de Serge Andon, président de la Commission des lois à la Chambre des députés, Jean Popescu Tar Goviste, préfet, Liviu Narcisparvu, secrétaire général du conseil supérieure de la magistrature, Ramona Bulcu, représentant M. le procureur général, Viorica Costinu, présidente de l'Association des magistrats, le président Ducu devait développer les raisons qui militaient en faveur de la création d'un pareil centre. « Suivant la thèse de l'UIHJ, les huissiers de justice européens doivent être soumis à un statut rigoureux élaboré en fonction de critères établis de façon précise. Parmi ces critères figurent ceux conditionnant l'accès à la profession (haut niveau de connaissances juridiques - formation identique aux autres acteurs de la vie judiciaire : avocats, juges - stage professionnel (2 ans), examen professionnel) ... »
Un centre pour tous les agents d'exécution
Mais, selon le président de l'UNHJR, ce centre ne saurait être limité au seul accès des huissiers de justice. En effet, tous les agents d'exécution bancaires et d'autres qui oeuvrent aussi dans le domaine de l'exécution - sans cependant être assujettis aux normes européennes, telles que définies par la recommandation 17 du 9 septembre 2003 du Conseil de l'Europe (signée par le gouvernement roumain) - pourraient également rejoindre le centre.
Les enseignants de ce centre seront choisis parmi des universitaires et professionnels spécialistes de droit civil constitutionnel voire de psychologie professionnelle !
Le président Ducu devait ensuite brosser un tableau des valeurs que le centre entendait appliquer à la formation des huissiers de justice en privilégiant l'éthique et la rigueur professionnelle. Selon Mihai Ducu, ce centre pourrait devenir, en outre, un véritable carrefour institutionnel pour les autres huissiers de justice venant d'autres pays européens. Me Ducu a ensuite insisté sur le complément indispensable que représentait la Revue des huissiers et les publications scientifiques qui peuvent y être proposées. Le président a fait part de son souhait de donner à ce magazine un caractère largement transnational en offrant d'ouvrir ses colonnes aux auteurs étrangers. Au demeurant, Mihai Ducu a indiqué que des articles émanant de spécialistes slovaques seraient prochainement insérés dans ce périodique.
Enfin, dernier détail, le prochain numéro de la revue professionnelle sera éditée en roumain et en français.
L'action du président Ducu dans le domaine de la formation (comme dans d'autres...) est à tous égards des plus remarquables et s'inscrit dans le droit fil de la politique de l'UIHJ dans cette matière, telle que définie depuis le congrès de Tunis en 2003.
