Les ONG partenaires de premier plan
L'UIHJ, ONG membre du Conseil économique et social de l'ONU, était représentée par son premier secrétaire, Mathieu Chardon. Pendant la séance d'ouverture, Koïchiro Mastuura, directeur général de l'Unesco a souhaité la bienvenue à tous et a souligné l'importance des représentants de la société civile dans la promotion des droits de l'homme. M. Matsuura a souligné que les ONG « constituent un cadre essentiel d'action et de réflexion sur les droits et libertés et qu'il est donc naturel qu'elles soient des partenaires de premier plan pour traduire dans la réalité l'objectif de dignité et de justice pour tous fixé par les Nations Unies pour cette commémoration ». Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies a adressé un message vidéo de bienvenue en rappelant l'importance fondamentale de la déclaration universelle des droits de l'homme.
Kiyo Akasaka, sous-secrétaire général pour la Communication et l'information du public de l'ONU, a rappelé que c'est à Paris, il y a 60 ans, que l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il a salué les plus de 2000 représentants d'ONG qui se sont inscrits à la conférence, remarquant que la répartition géographique des participants était « bien meilleure que les années précédentes, en particulier du fait d'une meilleure représentation africaine et asiatique ».
Rama Yade, secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme de la France, a constaté avec satisfaction que la Déclaration universelle des droits de l'homme suscite toujours autant d'enthousiasme, soixante ans après son adoption. Mme Yade a rappelé que c'est la France, en 1789, qui a énoncé « cette idée pourtant simple selon laquelle tous les hommes naissent libres et égaux en droit ».
Au cours de cette cérémonie, Simone Weil, ancienne ministre d'Etat de la France, a rappelé que si l'idéal des droits de l'homme a été affirmé en réaction aux crimes atroces commis durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier contre les Juifs - et dont elle a été témoin et rescapée -, la défense de ces principes est « un combat de l'homme contre les pulsions de mort et de haine qui l'habitent, un combat de la raison contre la déraison, de la compassion contre l'indifférence ». Dans un monde où l'économie et les risques sont globalisés, a poursuivi Mme Weil, les organisations non gouvernementales ont pris très tôt la mesure du caractère mondial des problèmes contemporains. Elles jouent un rôle moteur, en défendant les droits de l'homme partout où ils sont bafoués.
La clameur du monde
Puis Shamina de Gonzaga, présidente de la 61e conférence, a souligné que son objectif n'est pas de réécrire une déclaration déjà existante ou d'en écrire une nouvelle, mais bien de réaffirmer la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Puis les travaux se sont déroulés durant trois jours sous forme de nombreux ateliers interactifs et tables rondes sur les thèmes aussi variés que la violence contre les femmes, la santé, la violation des droits de l'homme, le droit humain à l'alimentation, l'indivisibilité des droits fondamentaux, la dignité et la justice pour tous, la protection des droits des enfants, l'immigration, les personnes âgées, ou l'éducation.
Lors de la cérémonie de clôture, Ingrid Bettancourt, ancienne sénatrice colombienne, intervenant par visioconférence, a déclaré que c'était avec beaucoup de bonheur qu'elle se joignait aux participants pour faire part de son émotion d'avoir pu écouter les interventions faite dans le cadre de cette cérémonie. « La Déclaration universelle des droits de l'homme est importante car précisément, c'est une déclaration, ce qui signifie que c'est nous, les peuples du monde, qui parlons à travers elle et demandons nos droits. Plus qu'une loi, cette déclaration est donc la clameur du monde ».